Festival du Regard

Festival d'art photographique






Nathalie Baetens

Oiseaux de nuit

du 12 novembre au 29 décembre 2024.

«Entre la Lune et les oiseaux de nuit, c’était comme une évidence», nous confie Nathalie Baetens. Qu’elle travaille pour des magazines ou des projets personnels, la photographe confère à ses sujets une aura poétique etintemporelle.
Une forme de mystère. Ses choix d’exposition et de papier donnent à ses photographies l’aspectd’une gravure, d’un dessin à l’encre, au fusain ou au crayon. Ses Oiseaux de nuit, réhaussés par les lunes sculptées d’Antonin Anzil, ont la profondeur troublante des apparitions. Nathalie Baetens s’est tournée naturellement vers cet artiste dont elle connaissait et appréciait le travail de sculpture. Ici, les volatiles étranges capturés par la photographe se tiennent au clair d’une lune fantomatique, comme gaufrée dans le papier. Ces portraits insolites relèvent d’une véritable prouesse technique car chaque tirage est directement travaillé en bas-relief.
Ce qui exige qu’il soit exclusivement réalisé sur vélin d’Arches, puis humidifié… avant que la photo ne soit littéralement sculptée. Ces dialogues oiseau/lune débordent du cadre classique de l’image, et confèrent à chaque portrait un relief particulier, un supplément de vie. Il s’agit d’œuvres uniques, réalisées à quatre mains à partir de photographies en noir et blanc (Polaroids) et sculptées en bas-relief, donc, par Antonin Anzil. Les tirages sur papier velin d’Arches ont été réalisés par Bernard Monjarret, à l’atelier Boba à Paris.
À l’issue de l’exposition «Épreuve de la Matière, la photogra- phie contemporaine et ses métamorphoses» en 2024 (Commissariat de Héloïse Conesa), une photosculpture de la série Oiseaux de nuit a intégré le fond de collection photogra- phique de la Bibliothèque Nationale de France.

Biographie :

Nathalie Baetens Nathalie Baetens vit à Paris. Elle explore depuis plusieurs années des territoires en marge, qu’il s’agisse d’art brut, avec son travail sur les œuvres de l’artiste cubain Gallo, ou de sa série Figures libres consacrée à un atelier de danse rituel, thérapie où les patients sont amenés, à fabriquer puis porter des masques des figures animales inspirés par leur voyage intérieur.
Nathalie Baetens poursuit actuellement sa quête de «brut» en développant des projets photographiques sur le thème de «l’éphémère»: nids, cabanes, rivages… Elle travaille essentiel- lement en noir et blanc et cherche toujours à extraire les sujets de leur réalité, à en révéler la dimension onirique. Une approche où la photographie côtoie le dessin et la gravure. Nathalie Baetens expose régulièrement ses travaux en France (Paris, Arles, Lyon, Vendôme…) et en Allemagne.
Parallèlement à ses projets personnels, elle effectue des reportages qui la conduisent dans les ateliers de créateurs et d’artisans dont elle documente les savoir-faire, auprès d’associations engagées dans le champ de la solidarité ou encore dans de nombreux quartiers de Paris et de sa banlieue dont elle explore la vie culturelle.

https://www.nathaliebaetens.com

Lieu d'exposition: Le Carreau de Cergy