Festival du Regard

Festival d'art photographique parisien






Loewy et Puiseux

L’Atlas photographique de la Lune

Moins de soixante ans après l’apparition de la photographie, Moritz Loewy (1833-1907) et Pierre-Henri Puiseux (1855-1928), assistés de Charles Le Morvan, entreprennent une série de clichés de la Lune et de la surface lunaire. Leur œuvre, qui va durer pendant presque quatorze années, fera autorité jusqu’à ce que les sondes spatiales ne rendent le procédé obsolète dans les années 1960. Entre 1894 et 1909, les deux astronomes consacrent environ 500 soirées d’observations à la prise de plus de 6000 clichés de la Lune. Ces photographies avaient pour ambition de permettre une étude plus approfondie de la Lune, indépendante de toute erreur de perception ou de jugement, et de pouvoir ainsi constituer une carte générale de qualité supérieure en regard des reproductions dessinées et de l’observation directe.

Le projet photographique de Loewy & Puiseux se divisait en trois parties : Obtention de clichés directs assez fins et assez nets pour révéler à peu de chose près, sous la loupe ou le microscope, tous les objets que le pouvoir séparateur de l’objectif employé permet de distinguer.
Exécution d’agrandissements sur verre, embrassant sur une même plaque une portion notable du disque lunaire, et construits, d’autre part, à une échelle assez grande pour être clairement lisibles sans le secours de verres grossissants.
Tirage d’épreuves sur papier, à peu près identiques par leur aspect aux épreuves sur verre, mais plus aisément lisibles sous tous les éclairages, et offrant sur les premiers l’avantage d’une conservation assurée et d’une reproduction facile
à un grand nombre d’exemplaires.

Les meilleurs clichés réalisés au grand équatorial coudé ont fait l’objet de la publication de l’Atlas photographique de la Lune. Edité entre 1896 et 1910 par l’Observatoire de Paris et imprimé par l’Imprimerie nationale à Paris, il sera l’aboutissement des travaux de Loewy et Puiseux. Il comprend douze fascicules, planches (héliogravures de onze clichés et soixante et onze agrandissements) et textes (description des objets les plus remarquables, examen de leur nature et de leur origine). La plupart des reproductions photographiques par héliogravure ont été confiées à M.Fillon qui exerça successivement chez Heuse, Gaultier et Schutzenberger. L’Atlas et les clichés de la Lune seront dévoilés au public pour la première fois. Les agrandissements sur papier ornent la salle d’exposition du Ministère de l’instruction publique, lors de l’Exposition Universelle qui se tient à Paris en 1900.

Lieu d'exposition: Centre Commercial des 3 Fontaines – Cergy 3